Table des matières
GAFSA BEACH
A slida Ijaouane
Premières expérimentations : Ricochets de sons sur le lac de Gasfa (Tunisie), Mai 2016
Projet « Under the sand » proposé par Wilfried Nail et Souad Mani
Technique : 3 résonnateurs, 7 piquets et fils de nylon tendu réagissent au vent
Enregistrement d'un résonnateur, durée 5:07
Proposition de workshop/Novembre 2017
Thématiques : Lutherie expérimentale de paysages, échos, ricochets sonores, résonnateurs et câbles tendus.
Objet : Le workshop de Novembre à GAFSA consistera à explorer les possibilités de réaliser une partie de l'installation sonore en kit pour le lac de Gafsa. Cette installation sera réalisée sur la base des expérimentations du premier voyage en Tunisie en 2016.Nous utiliserons donc le modèle du dispositif (résonnateurs, boites, fils) et nous tenterons d'en réaliser une version démontable avec la technologie et le matériel de l'école (notamment la machine CNC/découpe numérique). Ce premier workshop consistera en grande partie à concevoir et dessiner une partie du résonnateurs, et échanger nos fichiers numériques entre Nantes et Gafsa. Si le planning le permet, 2 résonnateurs pourront être découpés et monté sur place,en simultané à Gafsa et à Nantes (plateforme C).
Technique/Matériel :
- Matériel de dessin - Reglet - Ordinateur + logiciel libre “INKSCAPE” - Échange de fichiers “test” entre Gafsa et Nantes pour préparer les fichiers de découpe (formats, techniques de découpe pour la CNC) - Contreplaqué ou médium qui passent dans la CNC (épaisseur = 5mm / plaques d'environ 50cmX50cm pour prototype)
Proposition de workshop/Novembre 2017
Objet : Le workshop de Novembre à GAFSA consistera à explorer les possibilités de réaliser une installation sonore à partir des matériaux utilisés au bord du lac lors des premières expérimentations. Nous utiliserons donc le dispositif sonore utilisé au bord du lac (résonnateurs, boites, fils), les prises de sons enregistrées sur support numérique et nous les associerons dans un autre contexte (une autre scène d'écoute) qui sera par exemple une salle de l'école d'art, l'atelier à Nantes. Les expérimentations et le dispositif en plein-air d'origine au bord du lac entièrement acoustique sera recyclé et “augmenté” grâce à l'utilisation de transducteurs et amplificateurs, de supports en bois et astuces mécaniques pour en faire une dispositif electro-acoustique. Cette seconde phase de travail permettra au groupe d'étudiants et parties prenantes de se réapproprier l'installation, d'expérimenter et comprendre le phénomêne vibratoire, d'étudier la possibilité d'améliorer les différentes composantes (en utilisants d'autres matériaux comme le gré ou la ceramique pour les résonnateurs, en changeant d'échelle dans la taille des résonnateurs, la nature et la longueur des câbles), en imaginant des nouveaux supports de tension des câbles transferables dans d'autres contextes (le paysage du lac de Gafsa ou autres lieux en intérieur et extérieur).
Matériel pour le workshop à distance :
- Un poste informatique fixe connécté à Internet avec Skype ou framatalk
- Une salle dédiée au workshop
- Un systeme d'amplification sonore + micro pour faire fonctionner Skype ou framatalk
- Des chaises (pour les participants et aussi pour faire un support d'installation)
Matériel pour le workshop :
- des boites de récup (conserves utilisées lors du premier workshop au bord du lac, boites en plastique ramenées par les étudiants…)
- Papier, colle à bois et adhésif à l'eau (fourni par l'artiste)
- du fil de nylon (fourni par l'artiste)
- Des ciseaux / crayons / carnets de dessins…
- Du papier (feuilles A4)
- 4 transducteurs fournis par l'artiste
- 1 amplificateur (fourni par l'artiste si avion ok ?)
- Un câble audio pour faire la connexion entre l'ordinateur et l'amplificateur donc Jack1/8 ? et RCA stereo, fourni si besoin par l'artiste)
- Des tasseaux de bois et petit matériel de bricolage (ficelles, pointes, vis, trournevis, marteau, plaquettes de contreplaqué)
~~ODT~~
Prise de notes lors du premier voyage à GAFSA
Création des Mkayel et gestion de l'eau dans l'oasis d'Elgtar au XVIII e et XIX e siecles.
L'oasis D'Elgtar est siuée à environ 20km au Sud Est de Gasfa (ville du Sud Ouest de la Tunisie). Elle est étirée le long de presque 3km entre le chott d'Elgtar au Sud de la chaine montagneuse Orbate au Nord, avec une largeur moyenne de 500m. A l'époque moderne, trois communautées villageoises y vivaient : la principale, Elgtar, au milieu avec les deux petits villages de Nechiou et Lortès respectivement à l'Est et à l'Ouest. Contrairement aux oasis voisines (Gasfa, Elgsar, Lalla) ou aux oasis du Jrid, du Nefzaoua et de l'Aradh, celle d'Elgtar était privée, à l'époque moderne, de l'existence de sources naturelles ; mais elle était créée grâce à l'exploitation de sources artificielles selon un système et des techniques spécifiques. Le système de mkayel (pluriel de mkoula), terme probablement d'origine arabe (du verbe kala qui signifie mesurer) rappelle de système des foggara pratiqué dans certaines oasis d'Algérie (Oued Souf, Ouergla, Touggourt, Touat, Gourara…) et le système Khettara dans le Haouz de Marrakech au Maroc. L'exploitation des mkayel dans les oasis d'Elgtar a continué à exister à l'époque contemporaine jusqu'à la période des années soixante caractérisées par la généralisation du collectivisme sous la bannière du « socialisme destourien » proné par l'état bourguibien. Cette intervention étatique accentuée dans la gestion des affaires locales, jusque-là gérées dans des cadres communautaires selon des normes et des traditions héritées, a causé la quasi disparition de l'enthousiasme des populations locales et de leurr engagement pour la sauvegarde de ce système en abandonnant surtout la réalisation des travaux périodiques que nécessitait son entretien. A cela s'ajoutait l'effet de la baisse des ressources hydrauliques souterraines suite à la mise en place de quatre forages au pied de Djebel Orbate et les dégâts causés par les inondations de 1969. Ainsi le système des mkayel a cessé d'être fonctionnel.
Le système des mkayel a été décrit dans les textes de Burseaux et de Bardin. Les données géologiques de la région ont permis la formation d'une nappe d'eau non loin de la surface de la terre. Cela est favorisé par l'existence de couches imperméables qui retiennent les eaux drainées par les cours d'eau et les eaux s'infiltrant de la nappe profonde à travers une faille. La « remarquable ingéniosité » des oasiens apparaissait à travers cette capacité à savoir capter et drainer cette eau souterraine. La technique consistait à suivre la pente, du nord au sud, en creusant une serie de puits reliés par une galerie souterraine afin de permettre à l'eau de s 'écouler selon une inclinaison douce jusqu'à arriver à être en plein air, au niveau du sol. Cette eau serait ensuite acheminée dans des rigoles circulant dans les surfaces plantées de l'oasis. En amont, les puits les plus profonds atteignent 8 à 10m de profondeur, en aval ils sont moins profonds. Une serie de puits suit automatiquement une ligne plus ou moins droite pour rendre l'écoulement de l'eau assez facile. Les puits sont espacés de 10 à 12m environ. La galerie souterraine doit permettre à un homme courbé de passer pour effectuer les travaux periodiques et de nettoyage.
La quantification du travail et le mérite
Dans les oasis d'Elgtar, « creuser une source pour y faire jaillir l'eau afin de l'utiliser pour irriguer leurs vergers » était un projet qui dépassait les possibilités matérielles et physiques d'un seul oasien ou même d'une famille d'oasiens. Cela nécessitait une participation plus large. Des membres de plusieurs familles de ce village devaient s'impliquer pour pouvoir exécuter les travaux nécessaires à la mise en place d'un système de mkayel. Il était demandé de conjuguer des efforts physiques et de mobiliser des moyens matériels de la part d'un groupe d'individus appartenant à plus d'un lignage et voulant profiter de l'eau qui s'écoulerait de la source artificielle. On avait affaire à un projet collectif auquel prenait part des individus cherchant, chacun, son intérêt propre. Cela impliquait nécessairement une certaine réglementation pour garantir les devoirs et les droits de chacun des partenaires.
Lancers et rebonds de pierres sur l'eau, par Lazzaro Spallanzani Ricochet, histoire d'un modeste prodige, par Cyril Jarton
Dessins des ricochets Cercles rayonnants Comptage sur l'eau et figures Emerveillement, plaisir de la répétition d'où découle l'assonance, la rime, l'hypnose, la scansion (genre musical et poétique du ricochet
Le coulé : autre monde, monde aquatique, vase, etc.
Recherches sur les micro-mouvements dans le paysage (filmer des sacs plastiques qui volent au vent, les entrechoquement des roseaux des feuilles de roseaux rappellant le fonctionnement des archets)
Le ricochet comme image primitive de l'action complexe capable d'atteindre un ou plusieurs objectifs
Acoustique du lac de Gasfa Chants des grenouilles (expérimenter la prise de sons et l'étude des rythmes du chant des grenouilles)
Partition sonore pour le lac de Gasfa Fabrication d'une dizaine d'instruments à jouer dans le paysage en s'accordant sur la vie et l'acoustique du lieu (workshop et jeux sonores avec les enfants du village voisin)
Exocoetus (Koitos = qui sort de sa demeure) La dépense improductive (Georges Bataille) Le ricochet n'est pas un geste gratuit ou sans finalité, mais un don sans contrepartie exaltant une forme d'irrationalité et de défi aux lois de l'accumulation, de la propriété et du rendement
L'eau et les questions politiques exemple : Ricocher sur le lac Tchad, c'est rebondir sur le plus grand lac d'Afrique dont la surface s'est réduite des deux tiers à cause de l'irrigation intensive. Les tournois de la FMR s'accompagnent d'actions artistiques engagées et de projets de restauration des sites menacés. Le jeu est alors le moyen de focaliser l'attention
Tambour, caisses claires, résonnateurs, membrane, transduction Visite d'un fabricant de percussions dans la medina de Gasfa, étude des technique de peau
Pratiques réactivées se chargent en nouvelles significations (par rebond reliant plisieurs points)
Echos et morphologie du paysage Les pneux Les poteaux electriques Les architectures pliées