TETRA MODULES
CAPTATION / TRANSMISSION / ANALYSE / TRAITEMENT AUDIO
Projet et contexte :
Les associations (n) basée à Rezé, SNhack à Saint-Nazaire et la LPO de Briançon initient une expérimentation et une réflexion sur des échanges possibles de savoirs et de pratiques en « art/science/écologie » dans le contexte de zones protégées (la réserve naturelle des Partias). Sous la forme d’ateliers partagés, ces activités intègrent le programme « Intermission », coopération « Europe créative » regroupant différentes universités, laboratoires et artistes internationaux investis dans le champ de l’art environnemental (ex : field recording, paysage sonore…). La collaboration entre les trois associations pour 2018-2020 consiste à concevoir et éxpérimenter des dispositifs de captation sonore de chants d’oiseaux (Tétras et Lagopèdes), de numérisation in-situ, d’analyse et de transmission de données utiles à la compréhension de l’évolution de la biodiversité, à la création artistique et au partage de nouvelles expériences et approches sensibles du paysage. Ces dispositifs sont conçus sous la forme de modules interconnectables (les modules SNhack), eux-mêmes réalisés grâce à des logiciels libres, chaque module et les oeuvres qui en découlent sont sous licence « art libre ». Une première rencontre sur site en Juillet 2017 avec la LPO a permis de définir une zone d’expérimentation, des intérêts et des techniques partagés. Cette première étape permet de programmer des temps de recherche et des ateliers de prototypage et d’exploration sur site en 2018-2020.
Ces temps d’expérimentation visent à :
1- Multiplier des points de captation sonore dans des zones de montagne et se rapprocher de
sources (les oiseaux Tétras ou Lagopèdes) en créant des modules autonômes de captation
sonore, peu coûteux. Ici nous experimenterons la captation avec des micros protégés dans
une capsule branchée sur des cartes ARM (orange pi / nanopi…). Ces cartes sont capables
de transmettre le son en wifi sur de petites distances (autour de 100m), le tout est alimenté
par des piles de clôture éléctrique avec régulateur 3V (un complément de charge avec
panneaux solaires pourra s’envisager dans un second temps), une temporisation des
captations sonores et des temps de transmission peut s’envisager (la nuit par exemple) pour
augmenter la durée de fonctionnement des piles.
2- La réception des stream audio se fait par une autre carte ARM (nanopi), tous les 100m ou
plus (c’est à tester), avec des logiciels d’analyse sonore et de reconnaissance de signatures
sonores intégrés dans le systême de la carte. Des expérimentations peuvent débuter avec le
logiciel libre pure-data intégré dans la carte ARM. Le réglage des programmes sur les cartes
ARM se fait en wifi (avec une tablette) et permet d’encapsuler et de sécuriser chaque
dispositif éléctronique.
3- Le programme pure-data pourrait permettre l’analyse, la reconnaissance des signatures sonores donc le comptage, le comportement etc des animaux sur une zone. Toutes ces données numérisées peuvent être séléctionnées puis transmises par paquets par des puces Lora à intervalles réguliers à environ 10km (à tester en montagne). Les données receptionnées par un ordinateur pourront être de nouveau traitées, archivées par des programmes informatiques à adapter selon les besoins.
Croquis d’installation dans le paysage :